
De fortes pluies se sont abattues ces derniers temps sur Conakry et environs. Le dernier cas en date, vendredi 11 août courant sur le pont de Kobaya, situé dans la commune de Ratoma où Mme Kadiatou Sylla dite Fifi s’est mortellement noyée alors qu’elle se rendait à la Banque centrale, son lieu de travail, a-t-on appris.
Hormis le quartier Kobaya, plusieurs autres ont été fortement touchés par les inondations, notamment Dabompa ; Sonfonia Lac ; Fossidet ; Lambanyi et Entag. Des témoignages parlent de trois morts et plusieurs dégâts matériels. Joseph Guilavogui victime de ces inondations et témoin des circonstances de la mort de la Dame Sylla nous raconte.
« Je suis riverain. Voici ma maison derrière les fleurs. Il a beaucoup plu la nuit dernière. Aux environs de 4 heures du matin, nous avions constaté l’eau dans la maison. Mon ami et moi, très inquiets, sommes levés pour nous arrêter dans le lit. Quelques minutes plus tard, nous avions décidé de sortir par la fenêtre (…) C’est à partir de là que nous avions aperçu des véhicules arrêtés au niveau du pont de Kobayah dans l’attente de traverser. Un chauffeur avec son véhicule de marque Land-Cruiser a pu traverser le pont avec force. La dame qui est morte a allumé les phares de son véhicule voulant faire la même chose mais malheureusement au beau milieu du pont son véhicule s’est éteint. Comme l’eau venait à vive allure, le véhicule est tombé dans le ravin et submergé par l’eau depuis un bon moment. J’ai décidé d’aller à la boîte de nuit le Rex où j’ai appelé au secours mais on n’a pas pu faire sortir le véhicule, car l’eau était trop, on voyait à peine le véhicule. Bref on avait aussi peur de mourir. Quand l’eau a un peu diminué je suis descendu et j’ai trouvé la dame seule dans le véhicule au côté passager. Les gens sont venus en grand nombre entre 8heures – 9heures et la protection civile a envoyé la grille, nous avons fait sortir le véhicule et la dame. C’est ce que j’ai vécu », a expliqué Joseph Guilavogui.

A quelques minutes des lieux du drame, les garages autos ; la tapisserie et autres magasins voire des habitations, des dégâts matériels sont énormes, à en croire Sayon Kourouma maître tapissier. « L’eau a mouillé mes fauteuils et beaucoup de mes tapis et matériels ont été emporté par les eaux (…) Mes voisins du garage ont également perdu plusieurs boites de clés. Nous demandons l’aide de l’État », a-t-il interpellé.
Pas plus tard que le week-end dernier, c’est la Ville de Coyah qui était au centre de toutes les attentions, où un jeune homme du nom de Kourouma a perdu la vie en sauvant d’autres.
Tamba Gaspard Kondiano / gaspard@guineerealite.info