dimanche, septembre 24

Cri de cœur des femmes du marché Château à la cité Enco5, « l’État nous a oublié…nous demandons son aide »

Alors qu’une grande partie de la population guinéenne avait vivement accueillie l’avènement du CNRD au pouvoir à travers un coup d’État le 5 septembre 2021 à Conakry, nombreux sont ces supporteurs ou militants qui se disent déçus ou insatisfaits de la junte militaire avec à sa tête le Colonel Mamadi Doumbouya.

Parmi les promesses de la junte, on peut citer entre autres l’amélioration des conditions de vie et de travail des femmes. Sauf que certaines femmes se disent abandonnées ou oubliées par le maitre de Conakry. C’est le cas des vendeuses au marché Château d’Enco5, dans la commune de Ratoma. Là-bas, les femmes interpellent l’État sur la construction d’un marché moderne.

« Nous souffrons beaucoup, nous les femmes de ce marché. Nous n’avons pas de maison ou hangar construit pour vendre. On est obligé de nous installer en face des maisons d’habitations et parfois au bord de la route. Moi je vends les poissons frais, je vais les chercher au port de Bonfi, le transport Aller-Retour est cher et le pire est que nos clients qui achetaient 20 000 GNF ne paient que 5 000 GNF ou 10 000 GNF actuellement. La vie devient de plus en plus chère et parfois je n’arrive pas à faire écouler tous mes poissons et finalement ils pourrissent. Je n’ai pas le choix. L’État nous a oublié. Nous demandons son aide. Il n’a qu’à penser aussi à nous les mamans », a expliqué Mme Fatoumata Camara.

Pour Bountouraby Camara vendeuse de feuilles de patates demande à l’État de faire un tour dans les marchés des femmes pour toucher du doigt les réalités. « Je demande tout d’abord au Président Mamadi Doumbouya de faire un tour dans les marchés des femmes afin qu’il vive notre quotidien. Nous payons les tickets 2 000 GNF ou 1 500 GNF chaque jour, alors que nous n’avons pas de maison de vente. Nos maris ne travaillent pas et nous sommes contraintes de vendre pour nourrir nos enfants. Moi j’ai sept enfants et tout est cher. Nous félicitons la junte pour le bon travail qu’elle est en train de faire mais nous le bas peuple nous souffrons, elle n’a qu’à s’intéresser à nous les femmes au marché », a lancé ce cri de cœur à l’attention des nouvelles autorités.

Pendant ce temps, la « refondation de l’État » annoncée par le Colonel Mamadi Doumbouya et son équipe est en cours ?

 Tamba Gaspard Kondiano / gaspard@guineerealite.info

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