A Conakry, les travaux de rénovation du rond-point de Dabompa Tamisso n’avancent pas à la satisfaction des riverains. C’est du moins le constat de notre rédaction. Il y a plusieurs semaines, le rond-point de Dabompa Tamisso dans la commune de Matoto sur l’autoroute Fidèle Castro est en rénovation. Un bon projet, pourtant pour le bien-être de la population et la fluidité de la circulation à Conakry. Cependant, le manque de rapidité de ces travaux de bétonnage affecte des populations et crée un bouchon inédit qui séjourne de 6 heures du matin à 00h et ce, chaque jour sur le site. Ce lundi 07 août 2023, notre rédaction s’est rendue sur les lieux pour le constat. Au micro de notre reporter, les citoyens donnent leurs avis.

Mohamed Keïta chauffeur résidant à Dabompa accuse les travailleurs, « ce qui crée la lenteur des travaux de bétonnage de ce rond-point c’est le manque de volonté des travailleurs. Quand ils bénéficient le projet, au lieu de travailler au quotidien ils font le contraire puisqu’ils ont autres chantiers ailleurs à gérer c’est pour quoi ils ne travaillent pas vite et chaque jour. Si non c’est une bonne chose mais ils traînent ici. Il y a deux mois environ et nos activités sont paralysées. Tout le monde souffre car le bouchon commence à Lansanayah barrage et arrive même pas à avoir des clients et à se déplacer vite pour nos courses », a dit le chef des chauffeurs de déplacement de Dabompa Tamisso.
Alphonse Barrêt Millimouno citoyen à Lansanayah appel l’État à faire plus de suivi, « tout d’abord je salue l’idée de bétonnage des rond-points et certaines artères de la capitale. C’est une bonne initiative qui contribue au développement. Pour ce cas précis de Dabompa, les activités ont commencé depuis plusieurs semaines. Le travail n’avance pas et le bouchon bat son plein chaque jour, surtout aujourd’hui car c’était gigantesque les week-ends mais je suis même étonné de voir un tel bouchon ce lundi. Cependant, je demande à l’État de s’appuyer sur le suivi et l’exécution rapide des activités. Comme cela, malgré que le projet soit bon mais avec l’élan des activités la population souffre », a-t-il insisté.
Oumar Diaby conducteur de bus a abondé dans le même sens qu’un de ses prédécesseurs en dénonçant le manque de sérieux des ouvriers, « le problème de ce grand bouchon qui nous fatigue tous est le manque de refus de travail par les exécutants. L’État s’est bien battu pour mettre en place le projet mais les travailleurs refusent. C’est pourquoi je demande toujours à l’État de faire un suivi strict. Actuellement, je ne fais que pratiquement deux voyages par jour du Km 36 au port autonome », s’est-il indigné. Cet autre usager du nom de Bachir, déplore la durée des travaux, « on ne comprend rien. Il y a plus d’un mois ils sont sur ces travaux. Les travaux deviennent interminables. Une heure nous sommes dans le tronçon de moins de 100 mètres. C’est insupportable. Sur ce, les autorités n’ont qu’à revoir les gens auxquels ils donnent ces contrats », a-t-il déclaré.
Les activités se réalisent momentanément sur le site et une bonne partie reste toujours non réalisée. Les populations souhaitent l’exécution rapide et un suivi efficace de la part de l’État afin de pouvoir bien vaguer à leurs activités.
Tamba Gaspard Kondiano / gaspard@guineerealite.info