L’opposant Fodé Mohamed Soumah président de la Génération citoyenne, a bien voulu se confier, vendredi 21 octobre courant à notre reporter.
« Je voudrais tout d’abord présenter mes condoléances aux familles éplorées et exprimer ma solidarité avec les nombreux blessés. La surprise est grande car c’est une première et qui va à l’encontre d’une disposition contenue dans la Charte de la transition. Le droit de manifester est le baromètre des libertés publiques dans une démocratie, y compris ceux de grève, de réunion, de libre circulation, du débat contradictoire… C’est une respiration sociétale et des acquis démocratiques à jamais.
Mieux vaut prévenir que de réprimer. Il était possible de juger ou de libérer les personnes emprisonnées. D’ailleurs les responsables du nouveau cadre de dialogue devaient s’inviter pour éviter un dérapage toujours incontrôlé. C’était une occasion d’apaisement et de rassurer nos partenaires comme la CEDEAO.
Au demeurant, la substance même du procès du 28 septembre voudrait que nous en finissions avec les drames liés à une manifestation quelle qu’elle soit. Mais les tueries se répètent à chaque occasion. Le garde des sceaux vient de demander l’ouverture d’une enquête qui risque d’être un simple effet d’annonce s’il ne s’implique pas à identifier les unités en opération sur le terrain et les détenteurs des armes suite au rapprochement d’analyse balistique sur les cadavres.
A présent, une délégation officielle devrait se rendre dans les différentes maisons mortuaires, avec la prise en charge immédiate des funérailles et des blessés. Du reste, la tension palpable n’augure rien de bon, avec les médias sous la pression de la HAC et des politiques taiseux. Personne n’y gagne et c’est le peuple tout entier qui perd », a déclaré le patron du parti GECI.
Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info