
« Ce résultat n’honore pas le système éducatif. C’est l’échec total de toute la nation avec à sa tête les autorités qui ont manqué de vision durant près de deux décennies », a dénoncé un enseignant qui a requit l’anonymat.
« Cette situation déplorable s’explique par le manque de suivi des autorités compétentes mais aussi et surtout l’absence de l’Etat dans l’arrière-pays où il y a un déficit d’enseignants qualifiés de près de 20 000, d’où la conséquence de la politisation à outrance du système avec à la clés le recrutement des militants sans aucune formation de base. Des chefs d’établissements aux responsables centraux, ils sont plus politiques que techniques. C’est déplorable que malgré le maigre budget alloué au secteur, tout l’effort soit concentré uniquement aux examens et jamais la moindre attention à la formation des formateurs. On méritait mieux mais avec des formateurs mal formés et complètement dépassionnés de leur profession à cause de leur précarité, on ne pouvait s’attendre à un meilleur résultat », a regretté notre interlocuteur.
Propos recueillis par Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info