
Le président du parti de l’Union des forces républicaines (UFR) a, dans une interview accordée dimanche 1er mai 2022 à nos confrères de Rfi, dénoncé le caractère unilatéral de cette décision du patron du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD).
« Je ne crois pas que ce soit un délai acceptable dans la mesure où aucune discussion en réalité ne s’est tenue autour de ça (…) Puisque nous n’avons pas participé au dialogue dans la mesure où le dialogue lui-même n’a pas été mis en place dans les conditions idoines », rappelle-t-il en substance.
Poursuivant, le président de l’union des forces républicaines (UFR) a fait savoir son étonnement par rapport au délai proposé par le président de la transition.
« Et je suis vraiment très surpris de me rendre compte qu’on ait donné une date aussi éloignée. Il faut l’ajouter aux huit mois déjà écoulés. Ça veut dire que nous allons vers quarante-sept mois, donc c’est quatre ans de transition. Même les pays qui ont des djihadistes à affronter comme le Burkina Faso n’a pas donné de délai aussi éloigné. Donc je ne comprends pas d’où vient ce délai de trente-neuf mois plus huit ça fait quarante-sept. C’est tout simplement inacceptable », a déclaré Sidya Touré qui appelle l’opposition et la société civile à se retrouver pour définir la conduite à tenir.
« Nous allons nous concerter au niveau des partis politiques mais également de la société civile. Nous allons faire des déclarations en la matière et redemander un cadre de dialogue consensuel avec un représentant de la CEDEAO. La CEDEAO doit envoyer une mission à Conakry. Je pense qu’à la suite de cette mission la raison finira par l’emporter ».
Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info