Lisez plutôt son interview !
Monsieur Camara, comment avez-vous accueilli votre nomination au poste de secrétaire général du parti ULD ?
« Je l’ai favorablement accueilli avec angoisse et joie à la fois, d’autant plus que ULD est un parti d’espoir pour la jeunesse guinéenne en particulier… »
Dites-nous, pourquoi ces deux sentiments vous animent tant ?
« Vous savez quand vous venez dans un parti aussi jeune que le parti ULD (…), les défis son nombreux auxquels il faut donner une réponse urgente sur la nouvelle destination du parti dans le but de conquérir le cœur des citoyens guinéens. De l’autre côté, je suis très ravi de faire partie de cette dynamique équipe autour du président Ibrahima Sory Camara et en même temps c’est une joie indescriptible qui m’anime aujourd’hui dans ce sens que son choix est tombé sur ma personne pour construire ensemble ce parti, c’est aussi une marque de confiance de la part du leader du parti mais aussi les autres membres du bureau politique national et cette confiance je me battrai aussi corps et âme pour la mériter »
Vous avez sûrement discuté avant d’accepter sa proposition, qu’est-ce qui vous a motivé ?
« D’abord, le projet de société du parti que j’ai parcouru m’a paru très intéressant et ce, sur plusieurs domaines notamment l’éducation et le tourisme. C’est surtout ces deux volets là qui m’ont intéressé. Évidemment, il y a plusieurs volets mais ces deux sont essentiels pour conduire la Guinée vers l’émergence. Nous savons que l’éducation c’est la pièce maîtresse du développement d’un pays, donc lorsqu’un parti met un accent particulier sur l’éducation, c’est l’une des raisons qui m’a poussé à adhérer à ce parti. Ensuite le tourisme, nous savons que depuis toujours ce secteur est laissé pour compte. Et pourtant, c’est un secteur transversal qui peut être un des leviers du développement de notre pays pour qui sait les potentialités que ce pays regorge.
La deuxième raison, j’ai assisté à plusieurs reprises les réunions du parti et toutes les fois j’entends parler le président Ibrahima Sory Camara et les membres de son bureau que ce parti il est pour tous les guinéens. Il n’appartient pas à une ethnie, ni une région, c’est pour la Guinée ».
Vous parlez d’ethnies et de régions, généralement les partis politiques en Guinée sont construits sur cette base-là. Quel est la garantie que ULD ne joue pas aussi ce jeu ?
« C’est vrai que comme tout observateur que les partis politiques en Guinée ont des connotations ethniques et régionalistes, ça se voit un peu partout et ça se comprend aussi sur les démarches des leaders et de leurs militants. Mais avec le parti de l’unité et la liberté pour le développement, je crois que c’est une exception par la façon de faire du président, les démarches à suivre et même les responsabilités sont de nature à croire que ce parti appartient à tous les guinéens sans exclusion ethnique, régionaliste ou encore religieux »
Venons en à la transition. Quelle analyse faites vous de la situation ?
« Difficile pour moi de parler de la conduite de la transition pour le moment »
Six (6) mois après vous n’avez rien à dire ?
« Jusqu’à nos jours nous ne savons pas le chronogramme de cette transition ça c’est un gros problème »
En tant que responsable de parti politique, cela vous inquiète ?
« Ça nous inquiète énormément comme tout bon citoyen de Guinée en dehors même de la politique, ça inquiète. Parce qu’il faut avoir peur de l’isolement de la Guinée par les institutions internationales. Une transition plus ça dure plus ça devient difficile à gérer »
Qu’est-ce que votre parti propose alors au CNRD pour renouer le dialogue avec les partis politiques ?
« On ne va pas leur dire faire vite de quitter. Certainement ils (CNRD) veulent baliser la route pour les partis politiques afin de les conduire vers des élections transparentes et crédibles. Comme ils le disent (…) Ils veulent refonder l’État, ça c’est une très bonne chose mais ne perdons pas de vue sur l’essentiel qui reste et demeure le retour à l’ordre constitutionnel. Il faut que le CNRD nous propose un délai raisonnable pour aller à ces élections afin que la Guinée revienne dans le concert des Nations »
58 partis politiques dont l’UFDG et L’UFR ont signé un document dans lequel ils demandent au CNRD de créer un espace de dialogue, quelle est la position de votre parti ?
« Il faut toujours un cadre de dialogue pour éviter le retour des vieux démons. Personne n’a intérêt aujourd’hui que cette transition se plombe sur des questions qu’on peut facilement régler si le CNRD est animé de bonne foi. Quelques soient les circonstances il faut toujours aller vers le dialogue car c’est l’endroit idéal pour parler et aplanir nos positions, ça ne servira en rien de fermer la porte aux partis politiques sachant que c’est un d’eux qui est appelé un jour à diriger ce pays. Mais encore une fois, je ne pense pas que la violence puisse résoudre ce problème. Mieux vaut dialoguer, le temps que ça fera mais il faut aller au dialogue »
Pour finir cet entretien, avez-vous un message ?
« Au président, notre objectif c’est de le faire président de la république de Guinée et cet objectif nous le sentons et nous l’espérons. ULD est un parti qui fait peur pour ceux qui connaissent le pari à l’ombre parce que lorsque vous savez que tel est prêt à prendre une partie de mon électorat forcément ça fait peur.
Aux militants du parti, je vous prie d’aller dans l’élan de l’unité nationale très chère au président Ibrahima Sory Camara qui conduit le parti vers tous les guinéens sans exception je crois que c’est ce qui va davantage donner de la force au parti que nous construisons ensemble. Je vous remercie… »
Entretien réalisé par Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info