
Des acteurs politiques et de la société civile se plaignent du « manque d’un cadre de dialogue pour mener à bien une transition inclusive et apaisée. De la récupération des biens de l’État ; de la mise en place de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières) en passant par la désignation des membres du CNT (conseil national de transition), tout a été fait selon le bon vouloir du colonel DOUMBOUYA », dénonce, mardi 2 mars 2022 à Conakry, le président du parti de l’unité et la liberté pour le développement, Monsieur Ibrahima Sory Camara.
« Je dirais tout simplement que nous nous sommes laissés emporter par l’euphorie de la chute du régime d’Alpha Condé. Nous avons aveuglément accompagné le CNRD sans mettre de ceintures de sécurité et aujourd’hui nous en payons les frais », regrette-t-il.
« Ce CNRD à un mépris contre les acteurs politiques à tous les niveaux, malgré notre bonne foi dont nous avons fait preuve depuis la prise du pouvoir mais malheureusement à ce jour personne ne saurait dire où on va et à quand la fin de cette transition, voilà le problème (…) A cela s’ajoute la division entre les acteurs politiques. Si nous voulons être un contrepoids sérieux il faudrait qu’on se retrouve et ensemble parler d’une seule voix en laissant le problème d’égos pour faire face à une junte qui méprise la classe politique », a proposé Monsieur Camara à ses pairs.
Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info