
Un avant-goût des débats à venir outre-Atlantique. Avant même de savoir qui Joe Biden nommera juge à la Cour suprême des États-Unis, des membres du camp républicain dénoncent sa promesse de choisir pour la première fois de l’Histoire une femme noire afin que la haute juridiction « ressemble au pays », rapporte Le Point, samedi 12 février. Pour le sénateur du Mississipi Roger Wicker, la personne choisie par le président américain sera « la bénéficiaire d’une sorte de quota ». Son collègue du Sénat Ted Cruz dénonce quant à lui la mise à l’écart des juges blancs : « Les femmes noires représentent quoi ? Disons 6 % de la population américaine. Donc, Joe Biden dit à 94 % des Américains : je n’en ai rien à fiche de vous. Il dit ‘si vous êtes un homme blanc, bon courage ! Si vous êtes une femme blanche, bon courage’. »
Verdict fin février
Ayant une position qui se démarque du reste des républicains, Susan Collins, appelle son parti à la prudence, même si elle regrette que l’origine de la future personne élue à la Cour suprême soit mise en avant. « Il y a de nombreuses femmes noires qualifiées pour le poste et étant donné que les démocrates ont, hélas, obtenu des succès en tentant de dépeindre les républicains comme Anti-Noirs, il se pourrait que cela rende plus difficile d’écarter une juriste noire », assure la sénatrice de l’État du Maine.
Parmi les noms qui circulent pour le moment figurent notamment des diplômées de Harvard et Yale ou encore une juge fédérale d’appel. Joe Biden devrait annoncer sa décision à la fin février. Les démocrates ayant le contrôle du Sénat, son choix devrait être confirmé malgré l’opposition quasi-systématique des républicains.
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