En conférence de presse Samedi 18 décembre 2021 à la maison de la presse située à Kipé Dadya dans la commune de Ratoma à Conakry, le collectif des parents victimes du Camp Boiro a fait savoir son mécontentement par rapport au décret pris par le président de la transition, colonel Mamady Doumbouya en rebaptisant l’aéroport international de Conakry Gbéssia, au nom du premier président de la Guinée indépendante, camarade Ahmed Sékou Touré. Présent à cette conférence de presse, le célèbre écrivain guinéen, Tierno Monènembo dans un ton ferme rappelle aux autorités de la transition particulièrement au Colonel Doumbouya « qu’il n’a rien à décréter » en tant que putschiste, rappelle-t-il.
« Cet acte est ignoble, c’est un coup de poignard dans le dos de la démocratie guinéenne, mais aussi le plus puissant facteur de division qu’on nous a jamais donné dans ce pays depuis l’indépendance. L’écœurement ne suffit pas, la colère ne suffit pas dans la circonstance, ce qui est très important à dire maintenant c’est que cet acte est complètement illégal. Le colonel Doumbouya n’a aucune légitimité pour rebaptiser un lieu de la République de Guinée, il n’est pas président de la République, c’est un putschiste. Il est là de fait parce qu’il nous a débarrassés du régime néfaste d’Alpha Condé. On l’a applaudi pour ça, il n’a aucune légitimité, il n’est pas président de la Guinée. En 2010 je l’avais fait remarquer le premier ministre de transition signait des contrats miniers ce qui est interdit. Un gouvernement de transition gère les affaires courantes. Le colonel est dans une illégalité totale. Son acte est plus illégal que le 3e mandat d’Alpha Condé. Dans un pays normal il aurait été destitué et foutu en prison », s’est lâché l’auteur de Crapauds-brousse.
Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info