Une délégation du CNRD (comité national du rassemblement pour le développement) était samedi 23 octobre 2021 à Conakry au chevet des victimes d’exactions du régime Condé. Les émissaires du président de la transition colonel Mamadi Doumbouya ont rencontré les parents des victimes à la mosquée Turque de Bambéto dans la commune de Ratoma, une zone durement touchée par les violences meurtrières, réputée fief de l’opposition.
Devant les sages et autres citoyens de l’axe Bambeto-Cosa-Kagblen, massivement mobilisés, le chef de la délégation du CNRD a apporté le message de pardon du chef de l’Etat Doumbouya.
« Au nom du colonel Mamadi Doumbouya, j’appelle et j’implore le pardon et la grâce de Dieu. Il n’y a pas de pardon sans justice. Ces personnes qui sont mortes, ne l’ont pas souhaité, c’était des futurs cadres du pays. Le chef de l’Etat colonel Mamadi Doumbouya, pense bien que le peuple doit s’unir pour la réconciliation. Nos mamans qui ont perdu leurs maris, leurs enfants au nom de la République, du chef de l’Etat, du CNRD et au nom de tout le peuple de Guinée, nous vous demandons pardon, parce qu’il y aura la justice. Ceux qui pensent qu’il n’y aura pas la justice se trompent. Notre boussole sera orientée vers tous ceux qui ont commis des erreurs dans ce pays. Ils seront jugés un à un, et vous le verrez », a déclaré Mohamed Bangoura alias Lion au micro de Mosaïque Guinée.
Dans la foulée, rapporte Média Guinée, Elhadj Ousmane Baldé connu sous le nom de « Sans Loi », a demandé aux victimes d’accepter le pardon du colonel Doumbouya qui, selon lui, n’y est pour rien. « C’est quelqu’un qui n’a rien fait qui vous demande pardon aujourd’hui. Il était présent, il a tout vécu. C’est pourquoi ils ont pris leur responsabilité », explique-t-il avant de s’adresser aux nouvelles autorités guinéennes.
« Aujourd’hui, nous lui demandons de faire un partage équitable entre tous les fils et filles de ce pays…On n’était plus dans un État et dans un Gouvernement, nous demandons à Mamadi Doumbouya, le président de la transition, de redresser le pays pour que chaque Guinéen se sente mieux et que personne ne soit lésé…Très longtemps, il y a une partie qui est marginalisée, battue et même tuée », a déploré « Sans Loi ».
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