L’ambition imprescriptible de la Guinée est la réalisation du bonheur moral, culturel et matériel pour tous ses fils sans distinction aucune. Pour atteindre ce noble objectif, nous n’avons d’autre alternative que le choix de la Démocratie, comme moyen de gouvernance de notre Nation. Le respect strict des fondements politique et juridique de cette option garantit incontestablement l’épanouissement du citoyen, protège tous ses droits et permet de créer un environnement plus attractif des investissements tant étrangers que nationaux.
A cet égard, la Démocratie constitue une force qui impulse le développement durable, favorise le plein emploi, suscite le bien-être général et ouvre la voie à l’émergence du pays. C’est pourquoi en 2010, le peuple a placé les élections présidentielles sous le sceau d’un double défi :
1) L’instauration de la Démocratie
2) La relance de la croissance économique Donc, dans cette perspective, la Guinée s’attendait au renforcement de l’unité nationale, à la construction de l’État de Droit et à la mobilisation de toutes les forces actives en vue de bâtir une Nation unie et prospère. Mais hélas ! De nos jours les préoccupations demeurent les mêmes.
L’espoir a cédé la place au désespoir de tous ordres. La Démocratie connaît un sévère recul. En effet la Démocratie est un ensemble de valeurs qui sous-tendent l’exercice du Pouvoir par le Peuple et dont la finalité est la protection des Droits humains. Schématiquement elle repose sur trois composantes :
1) Le palier des élections libres, transparentes et crédibles.
2) Le palier de la séparation des Pouvoirs.
3) Le palier du respect, de la protection et de la promotion des Droits de l’Homme. De ce point de vue la Constitution, qui consacre la Démocratie, a pour vocation de fixer les règles caractéristiques de son mode fonctionnement palier par palier. Autrement dit elle se résume comme suit : Démocratie = Élections crédibles + Séparation des Pouvoirs + Protection des Droits Humains. Ce qui suppose qu’entre les trois composantes il n‘y a pas de cloison étanche.
Nécessairement elles sont en liaison organique. L’une ne va pas sans l’autre ; auquel cas contraire on retombe dans le simulacre. De toute évidence, les vertus démocratiques constituent la meilleure arme de lutte contre les freins au développement dont entre autres :
1) L’irrespect de la Constitution, des lois supra et infra constitutionnelles ;
2) Le déséquilibre fonctionnel de l’Administration publique ;
3) La corruption ;
4) Les faiblesses judiciaires ;
5) Le dévoiement de la formation académique ;
6) Les forces centrifuges ethnicistes ou régionales ;
7) Le culte de la personnalité Indubitablement toute gouvernance qui s’inscrit dans la dynamique de combattre ces fléaux pourrait réussir le pari du développement socio-économique. Filles et fils de Guinée, jetons-nous au fleuve de la Démocratie et nous saurons regagner la « berge de la prospérité ». Ensemble disons vivement la Démocratie.
Mohamed Lamine SOMPARÉ Administrateur civil
Tél : 622 34 26 56