jeudi, septembre 21

La Guinée actualise son Code civil : Amnesty international et Wafrica lancent une vaste campagne de vulgarisation…

Adopté et promulgué en 2019, ce code civil révisé avec ses 1636 articles se heurte à des difficultés dans son application d’où la nécessité pour ces ONG de défense des droits de l’homme de lancer une campagne de vulgarisation. La démarche vise à  permettre aux populations de prendre connaissance du contenu de ce nouveau code civil.  À travers des canaux de communication notamment  les médias et les réseaux sociaux comme Facebook, Amnesty internationale et Wafrica comptent atteindre le maximum de personnes dans le pays.

C’est du moins ce qu’a affirmé mardi 22 juin 2021 le coordinateur d’Amnesty international Guinée dans son discours de circonstance. Cependant, Souleymane Sow regrette le manque d’appropriation de ce nouveau code civil par les citoyens et surtout par des agents de l’état civil dans certaines mairies. 

« L’objectif, c’est ce que nous allons lancer sur les réseaux sociaux, nous allons avoir un partenariat avec les radios rurales et évidemment avec les radios privées aussi et la presse en ligne avec les départements concernés pour vulgariser au maximum ce code civil. Malheureusement si nous ne connaissons pas nos droits nous ne pouvons pas les réclamer encore moins les défendre. Depuis octobre 2019, ce code civil a été adopté et promulgué mais force est de constater malheureusement, il suffit d’aller dans certaines mairies lors des célébrations de mariage pour constater qu’il y a encore certains agents de l’état civil qui utilisent l’ancien code civil. Aujourd’hui, il y a des  divorces, vous allez demander par exemple la garde des enfants, il y a beaucoup de nos concitoyens qui continuent encore à soulever les articles de l’ancien code civil. On  parle de la déclaration de naissance, beaucoup de personnes ne savent pas que la maman peut aller déclarer la naissance de son enfant ce qui était interdit dans l’ancien code civil, c’est pourquoi nous avons décidé de lancer cette campagne de sensibilisation pour faire connaître le contenu du code civil », explique-t-il.

Pour sa part la représentante de  WAFRICA, madame Fatou Hane estime qu’avec cette vulgarisation du code civil, chaque citoyen saura se défendre en cas de violation de son droit. 

« Ce qui nous motive à nous engager dans la vulgarisation du code civil aujourd’hui est probablement déjà le travail qu’on a fait pour le plaidoyer pour le passage d’un texte respectueux des droits humains. Et, aujourd’hui on sait que passer un texte, la première étape peut-être d’un travail qui peut rendre l’exercice des droits humains effectif en Guinée, mais sans la vulgarisation pas grand-chose se passera ou pas assez de chose. Si on doit accompagner, le premier travail de plaidoyer  vise à intégrer les principes des droits humains dans les textes de loi comme  le code civil il.  Faudrait qu’on le vulgarise pour que les populations puissent effectivement bénéficier de leurs droits afin d’augmenter la capacité d’agir et de revendiquer des droits des populations », a déclaré Mme HANE.  

Rappelons que depuis 2019 ce nouveau code civil est applicable en Guinée et qui a fait d’ailleurs l’objet de beaucoup de débats à l’Assemblée nationale et dans la cité notamment sur l’amendement concernant la loi sur la polygamie. 

Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info

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