L’affaire du chef de file de l’opposition guinéenne continue d’alimenter les débats à Conakry, particulièrement au sein des grands partis, notamment l’Union des forces républicaines (UFR) et l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dirigés respectivement par les anciens Premiers ministres Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo.
Du côté de l’UFR, on parle d’une opposition « taillée sur mesure », selon les propres mots du responsable de Communication du parti.
« (…) On sait comment cela a été préparé. Bien avant le double scrutin, il a été décidé d’aller à une élection en excluant les partis majoritaires et représentatifs du peuple de Guinée. Vous n’êtes pas sans savoir que des postes de députés ont été distribués comme des galettes (…) Ce sont des gens qui étaient prêts à accompagner le parti au pouvoir dans sa forfaiture. Ainsi cette Assemblée nationale qui est issue de cette mascarade électorale, n’est ni légale, ni légitime. Ces élections ont eu lieu dans un contexte tout d’abord de crise politique et sanitaire (…). Donc, cela ne reflète en rien la voix de la majorité des guinéens. Cette opposition est une opposition taillée sur mesure » a dénoncé ce jeudi, Ahmed Tidiane Sylla.
« Nous ne nous reconnaissons dans aucune file », ironise-t-il. Et de conclure. « L’opposition dans ce pays est plurielle comme on le voit dans les pays normaux, où il n’y a pas de chef de file. Chacun défend ses idées et croit en son programme », explique-t-il à notre reporter.
Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info