Au total quarante-trois (43) opposants au projet de nouvelle constitution sont toujours incarcérés à la prison civile de Kankan. Ce, malgré la précarité de leur état de santé, a-t-on appris.
Et justement Me Salif Béavogui, un des avocats du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) rentre d’une mission qui lui a conduit dans les Villes de N’zérékoré et Kankan. Me Béa a salué le « professionnalisme » des juges et des magistrats de N’zérékoré avec lesquels il a travaillé sur le dossier.
« Par rapport au dossier de N’zérékoré, arrivé là-bas j’ai pris contact avec le dossier (…) le pool de juges d’instruction et les magistrats m’ont vraiment facilité le travail. Tout s‘est bien passé. Donc la procédure avance à pas de géant mais qu’à cela ne tienne, les questions de liberté, j’aimerais bien qu’on continue à réclamer justice, à réclamer que la procédure soit accélérée, je dirais même plus que accélérer pour que les innocents recouvrent leur liberté », a martelé Me Béa.
A Kankan, Me Béa a de nouveau plaidé pour la mise en libérté de certains de ses clients en raison de leur état de santé, dit-il. « A Kankan j’ai tenu une audience là-bas au cours de laquelle il était question de la mise en liberté de M. Cécé Loua, Fassou Gomou et autres (…) là aussi nous avons présenté tous nos arguments de droit, nous avons démontré que ces gens là ne méritent pas de rester en prison et finalement sur autorisation d’une consultation médicale, le dossier a été mis en délibéré pour décision à être rendue en début de semaine, pour le premier dossier. Pour le deuxième dossier portant sur la mise en liberté, cette décision est attendue le 1er juillet 2020. Donc je suis parti de Kankan avec plein d’espoirs, je pense que les juges sauront dire le droit », nous a-t-il confié.
Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info