« Le refus de soutenir le double scrutin du 22 Mars vaut-il ces atrocités exercées sous forme d’expédition punitive avec destruction d’habitations et incendies de lieux de culte ? », s’interroge la Cellule de communication de l’UFDG, dans une déclaration rendue publique, samedi 28 mars 2020 à Conakry.
Pour la principale formation politique de l’opposition guinéenne, les tueries survenues en marge du double scrutin controversé du 22 mars dernier, seraient commanditées par des autorités de Conakry, « Le pouvoir dont la main noire est derrière ces hideux évènements a compris que, pour se sauver, il fallait détourner l’attention de la Nation et du monde. Par la technique du bouc émissaire : ce sera l’UFDG et son Président. Par le moyen du mensonge dont il est coutumier : ce sera la litanie de calomnies égrenées dans la Déclaration du RPG le jeudi 26 mars 2020 à son siège », a réagi l’UFDG.
Poursuivant, le parti dirigé par Cellou Dalein Diallo a déclaré que cette sortie médiatique du parti au pouvoir vise à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les vrais problèmes de la société guinéenne, « Cette déclaration du RPG a été rendu publique au moment où : le pouvoir s’apprêtait à s’octroyer sans scrupules les suffrages que le peuple lui a refusés lors de la mascarade électorale du 22 mars; les organisations internationales dénonçaient en chœur la mascarade organisée à l’occasion de ce double scrutin ; les populations de Conakry enterraient dans la douleur les victimes de la répression du 22 mars auxquelles l’accès aux morgues des hôpitaux publics a été refusé. Pour cacher ces crimes odieux et garantir l’impunité à leurs auteurs, Alpha Condé a ordonné à son Parti, dont il est toujours le Président, de déplacer le débat en attribuant publiquement et solennellement au Président de l’UFDG, les exactions commises à Nzérékoré et les tirs entendus il y a quelques jours au camp Alpha Yaya. »
Le parti de l’Union des forces démocratiques de Guinée s’interdit de toute polémique, au risque de tomber dans le piège du parti au pouvoir, « L’UFDG ne réagira point à cette calomnie pour ne pas entrer dans un débat qui détournerait l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le coup d’état constitutionnel et les nombreux crimes commis à l’occasion de cette forfaiture, notamment à N’Zérékoré et à Conakry. »
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