Le projet de nouvelle constitution, voulu par le président Alpha Condé, continue de susciter des réactions et autres commentaires.
Intervenant, mardi 18 février 2020, sur les ondes d’une radio locale, l’honorable Ben Youssouf Keïta a, une nouvelle fois, rejeté ce projet controversé dont l’adoption serait l’assassinat de la démocratie guinéenne, « Si le 1er mars passe, et qu’il y a élection, ce qui est clair, ce ne sera pas des élections crédibles, mais aussi toutes les libertés seront compromises, les partis politiques seront réduits très rapidement en silence et à un parti unique et nous allons nous retourner en arrière en terme de la démocratie. Doter la Guinée d’une nouvelle constitution est égalà l’assassinat de cette démocratie. »
L’honorable Ben Youssouf Keïta, membre du bureau politique national de l’UFDG a indiqué que la tenue du referendum constitutionnel entraînera, sans nul doute, un soulèvement populaire, « Alpha Condé s’est fixé comme objectif, atteindre les cent (100) députés, qui constituerait la majorité absolue pour changer même les lois organiques. Ce qui signifie qu’il n’aura même pas besoin d’avoir le référendum parce que la nouvelle constitution va passer et Alpha aura son troisième mandat. Tous les guinéens de Conakry, de l’intérieur du pays et de la diaspora ont compris que la date du 1er mars est une date fatidique. Il y aura un soulèvement, il y aura une ébullition sociale qui risquerait même d’affecter certains pays voisins », a-t-il prévenu.
Sur la médiation des institutions étrangères, l’honorable Ben Youssouf Keïta se dit pessimiste et invite plutôt ses pairs à se battre, « C’est pourquoi la Cédéao et l’Union européenne sont là, mais nous fondons pas grand espoir à cela, parce qu’on ne peut compter que sur notre propre espoir », conclut-il.
Madeleine Kotus / madeleinekotus@guineerealite.info