Officiellement, depuis hier lundi 27 janvier 2020, la miche de pain qui était à 1 500 est revendue à 2 000 GNF, celle de 3 000 passe à 3 500 GNF soit une augmentation de 500 GNF .
Selon Elhadj Alpha Oumar Sacko, président de l’Union nationale professionnelle des boulangers et pâtissiers de Guinée, les raisons de cette augmentation sont dues à la hausse du prix des matières premières qui rentrent dans la fabrication du pain, « comme la levure, le bois, la farine et le sel. Si on prend le bois lorsqu’on faisait le partenariat entre le ministère du commerce et les boulangers on achetait dix (10) bois à 5000 GNF alors qu’aujourd’hui, trois (3) seulement coûtent 5000 GNF. Quand on a demandé aux vendeurs de bois, ils disent que ce n’est pas facile de faire entrer du bois à Conakry (…) De Forécariah à Conakry, il y a 21 barrages sur la route et partout où ils passent ont les réclament de l’argent, c’est ce qui explique la rareté du bois. Et vous savez que tout ce qui est rare, coûte cher. Au niveau de la farine aussi, il y a eu hausse depuis que les usines ont commencé à produire (…) Avant le sac de farine se négociait de 225 000 à 230 000 GNF et aujourd’hui le sac se négocie à 250 000 GNF. La levure aussi qu’on achetait à 12 000, aujourd’hui se paie à 20 000, c’est ce qui a fait qu’on a jugé nécessaire d’augmenter le prix du pain », s’explique-t-il.
Parlant toujours de la hausse du prix du pain, Elhadj Alpha Oumar Sako rappelle les démarches que sa structure a mené auprès des autorités compétentes, « avant cette hausse du prix du pain, on avait expliqué au ministère du commerce toutes nos difficultés, cas par cas. En 2008, si on avait tenu compte de ces difficultés , on devait vendre le pain à 4000 GNF et en 2020, si on paie le sac de farine à 250 000 GNF, on pourra vendre une miche de pain à 4 600. Il y a eu trop de promesses et c’est pourquoi cette fois-ci, les boulangers ont exigé une augmentation, au minimum 1000 GNF ( …) Nous av on s trouvé cela un peu trop, ainsi nous nous sommes entendus sur 500 GNF en attendant notre concertation avec les autorités compétentes », a annoncé M. Sacko.
Cependant, l’Union nationale des boulangers a indiqué qu’elle peut ramener le prix initial d’une miche de pain mais à condition que le gouvernement tienne compte de ses revendications, « nous comptons revenir au prix initial du pain si le gouvernement accepte de nous accompagner, comme il l’a toujours promis et au cas contraire le prix reste maintenu. Une rencontre est prévue à cet effet ce mardi 28 janvier au ministère du commerce avec les industriels pour statuer sur la préoccupante augmentation du prix de la farine et de ses ingrédients », a déclaré le patron des boulangers et pâtissiers de Guinée.
Madeleine Kotus / madeleinekotus@guineerealite.info