Les partis politiques membres de l’opposition plurielle sont plus que jamais déterminés à empêcher la tenue des législatives annoncées pour le 16 février prochain. Ils l’ont fait savoir à plusieurs occasions. Et justement, au cours d’un entretien téléphonique accordé ce mercredi à notre rédaction, le parti de l’Union des Forces Républicaines a bien voulu nous expliquer la stratégie que l’opposition envisage pour empêcher ces échéances électorales.
Pour Ahmed Tidiane Sylla, seule la rue pourrait faire renoncer le président Alpha Condé à son projet constitutionnel, « le peuple est souverain, nous avons le droit de manifester, la constitution nous confère cela. Nous avons dit qu’à partir du 13 janvier prochain nous allons déclencher des séries de manifestations et nous savons qu’à la suite de ces manifestations, Alpha Condé reviendra sur sa volonté d’organiser une mascarade électorale », explique-t-il.
Revenant sur les conditions de préparations des élections législatives, le responsable de la communication de l’UFR dira que la CENI a « saboté » les opérations d’enrôlement dans les fiefs de l’opposition, « nous avons constaté la manière dont les opérations se sont déroulées tout au long du processus. Au niveau de l’enrôlement, plusieurs mineurs ont été enrôlé s dans les fiefs de la mouvance. Ils ont fait en sorte que l’enrôlement soit retardé dans les zones favorables à l’opposition où les machines se sont plantées (…) Tout à été fait exprès pour empêcher l’opposition d’enrôler les gens dans se s fiefs. Qu’à cela ne tienne, la loi prévoit quatre vingt-dix jours (90) jours pour les opérations de révision alors que tout cela a été ramené à vingt-cinq (25) jours. Donc nous estimons que ces élections ne sont pas transparentes et ces élections servent à donner un troisième mandat au président Alpha Condé (…) Nous l’accepterons pas et nous ne nous laisserons pas faire », a averti le porte-parole de l’UFR, en image, ci-dessous.

Madeleine Kotus / madeleinekotus@guineerealite.info