Depuis la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau par la commission électorale, le président élu multiplie les déclarations, assorties d’« attaques » contre le pouvoir de Conakry.
Le général Umaro Cissoco Embalo, puisque c’est de lui, qu’il s’agit, a vigoureusement dénoncé entre autres la répression « sanglante » des manifestations sociopolitiques à Conakry.
Le président Embalo condamne ainsi le silence « coupable » de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) face à ce qu’il qualifie de « génocide », « En Guinée Conakry où on tue même des gens dans le cimetière. La CEDEAO n’a rien dit, même un mot (…) Je suis très triste avec le comportement de la commission de la CEDEAO. Et, je respecte beaucoup, heureusement le président en exercice de la CEDEAO qui est un homme auquel j’ai beaucoup d’affection. Mais on ne peut accepter d’avoir un pays qui est entrain de faire du génocide (…) Comment est-il possible qu’un président qui a passé 50 ans dans l’opposition soit entrain de tuer et massacrer les manifestants ? Alpha Condé que je connais très bien (…) Moi même je l’ai aidé beaucoup pendant sa campagne mais il m’a déçu (…) Pourquoi tuer les gens ? Même au cimetière (…) Non ! », dénonce-t-il.
Dans sa communication, le président Embalo s’est également prononcé sur le projet controversé de 3ème mandat. Pour le nouveau patron de Bissau, l’Afrique a besoin d’une nouvelle génération de dirigeants, « j’ai aussi appris qu’il est entrain de réclamer un 3ème mandat, un homme de 95 ans (…) C’est pas normal ! Moi, je pense que l’Afrique a besoin des nouvelles énergies (…) L’heure a sonné pour la jeunesse (…) Même moi qui vous parle là, j’ai 47 ans, je ne suis plus jeune (…) Là d’ici 10 ans, je dois donner le pouvoir à la nouvelle génération et lui qui a 95 ans ? Donc je pense que c’est notre grand-père, il doit prendre sa retraite », a déclaré l’ancien PM du président sortant.
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