Dans une interview exclusive accordée à votre quotidien d’informations générales et d’investigations, la présidente du Congrès Populaire Africain (CPA) et membre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), s’est prononcée sur la récente adresse à la nation du chef de l’État portant sur l’élaboration d’une nouvelle constitution. Sans langue de bois, Mme Marie Madeleine Dioubaté a également dénoncé les neuf ans de gouvernance d’Alpha Condé, notamment dans le secteur minier guinéen.
Lisez plutôt l’interview !
Comment avez-vous accueilli la déclaration du président de la République sur l’élaboration d’une nouvelle constitution ?
« Je ne suis pas du tout étonnée de l’annonce faite par le président de la République qui a confirmé son projet de nouvelle constitution. De toutes les façons, nous, on avait déjà vu les prémices de cela. Et on avait déjà demandé la démission du président de la République et de son gouvernement. A travers les marches qu’on eues à faire, on avait fait pour plusieurs raisons, pas seulement à cause de la modification de la constitution mais parce qu’on estime que le pays est extrêmement mal géré, que les populations se sont paupérisées, qu’on ne respecte pas les institutions dans notre pays. Notre système éducatif est défaillant, y a pas d’infrastructures (…) Je pense que tout le monde sait ça.
Et le pire dans tout ça, en 1973 la Guinée exportait 19 millions de tonnes de bauxites par an. En 2018, selon les chiffres officiels, on était à plus de 60 millions de tonnes de bauxites et on n’arrive pas à comprendre où va l’argent. Puisque le marché de la bauxite, aujourd’hui, les prix ont monté. C’est pour toutes ces raisons que j’avais déjà demandé à l’époque à ce que le président démissionne.
Nous sommes des légalistes, on ne demande pas de chasser le président mais on demande simplement que le président démissionne. Je l’ai demandé à plusieurs reprises, certains m’avaient trouvée extrémiste mais aujourd’hui on voit le résultat. »
Le fameux projet constitutionnel ne mentionne point la limite d’âge des candidats à la magistrature suprême. Selon vous, cela justifierait-t-elle la volonté du président Condé de s’éterniser au pouvoir ?
« Je pense que le président ne devrait même pas du tout essayer de toucher à cette constitution. Il a eu un premier mandat où il pouvait modifier la constitution, ça n’aurait posé aucun problème, parce qu’il a le droit, un président a le droit d’appeler le peuple au référendum pour modifier la constitution. Ça il faudrait être clair dessus.
Après il y a des choses qui sont intangibles, comme la durée du mandat, donc la limitation du nombre de mandats mais sinon à l’intérieur le président pouvait modifier la constitution. Aujourd’hui Monsieur arrive à la fin de son deuxième et dernier mandat et on ne comprend pas cette volonté féroce de vouloir modifier la constitution si ce n’est de pouvoir se maintenir au pouvoir jusqu’à la fin de sa vie.
Je n’ai pas d’éléments tangibles mais en voyant physiquement le président, on sent qu’il est diminué, fatigué. Le président est un vieillard. Quand on le voit, il ne respire pas la bonne santé (…). Pourquoi à cet âge là, ne pas aller faire une retraite paisible (…) Et puis laisser la place (…) Et d’ailleurs, il y a eu plusieurs missions internationales, je crois la dernière c’était les anciens présidents du Bénin Nicéphore Soglo et celui du Nigéria Goodluk Jonathan qui se sont rendus en Guinée pour exprimer leurs inquiétudes, à l’initiative du NDI (National Démocratic Institute) et la Fondation Koffi Annan.
Toutes ces missions ont exprimé leurs désapprobations quant à ses velléités de 3ème mandat qui ont engendré aujourd’hui des tensions, lesquelles risquent de se communautariser. Ce sont des tensions qui vont sortir en dehors de la Guinée. J’avais déjà attiré l’attention de la CEDEAO, de l’Union africaine par rapport à cette situation. Les gens sont restés muets (…) Maintenant on est face aux problèmes, que fait-on ? C’est ça la vraie question. »
Avec cette volonté « féroce » du chef de l’État, pensez-vous que la rue pourrait le faire renoncer à ce projet de modification constitutionnelle ?
« (…) Je pense que la rue pourrait le faire changer d’avis, si la rue est décidée d’en découdre. C’est-à-dire si la rue est décidée de faire partir le président. Je m’excuse du terme : le président a une idée arrêtée ! Et c’est vraiment dommage pour la Guinée. Le président ne changera pas d’avis. Je l’ai déjà dit à certaines personnes.
La seule chose qui peut le faire changer d’avis, c’est la force de la rue (…) Sinon le président va faire ce qu’il veut, il l’a d’ailleurs démontré (…) Dans un pays qui respecte ses institutions, on a les calendriers électoraux qui sont établis à l’avance. C’est-à-dire, quand le président a été élu, on connaît tout de suite les prochaines échéances. Mais chez nous, c’est le président qui décide du calendrier électoral.
Quand il finit sa campagne électorale, il fixe la date des élections et tout le monde le suit. Je profite de l’occasion pour appeler à mes pairs de l’opposition à ne pas participer à ces élections législatives. Participer à ces élections, ça voudrait dire accompagner le président de la République dans son projet de reforme constitutionnelle. Je peux prédire que le président va humilier les leaders politiques qui vont participer à ces législatives puisque c’est lui qui distribue les places (…) Donc accompagner le président à ces législatives c’est tuer la Guinée. »
Vous disiez précédemment « si la rue veut », vous voulez mettre en doute la sincérité des opposants au projet constitutionnel ?
« Ce n’est pas que je mets en doute la sincérité de la population mais le peuple de Guinée ne s’est pas beaucoup battu ces derniers temps. Le peuple de Guinée s’est battu pour accéder à son indépendance en 1958, mais après le peuple de Guinée a été maltraité, il a été maltraité au temps de Sékou Touré (…) Quand Sékou Touré est mort, quelqu’un est venu le remplacer (…) Ils ont été maltraités (…) Donc, en fait l’histoire de la Guinée est faite de soumission.
C’est un peuple qui est soumis (…) Parce que vous voyez bien nos voisins, quand on dit au Sénégal tout de suite il n’y a pas d’électricité, la rue sort. Quand on dit en Côte d’Ivoire qu’il n’y a pas d’électricité, la rue sort. La même chose au Mali. Mais, en Guinée, ce n’est pas toujours le cas.
Aujourd’hui c’est vrai, on a fait des marches où on a réussi à mobiliser deux millions de personnes avec le FNDC. Le FNDC a montré qu’il avait la force de mobiliser mais pourquoi ne pas aller au-delà de ça ? Quand on est capable de mobiliser deux millions de personnes mais pourquoi on ne marche pas sur le palais pour demander le départ du Monsieur ? Ils ne vont pas tirer sur toute la foule (…) Donc à un moment il faut prendre son destin en main. Quand on veut le changement, dès fois il y a des sacrifices qu’on est obligé de faire. Des fois le sacrifice se fait au prix du sang, c’est malheureux de le dire mais c’est ça.
On ne peut pas avoir sa dignité. On ne peut pas dire qu’on est libre si on est soumis comme ça. Vous mangez difficilement un repas par jour (…) Vos enfants n’ont pas de travail, vous n’arrivez pas à vous faire soigner (…) Vous vivez sans électricité, vous vivez dans des logements insalubres, vous n’avez pas de routes et on voit simplement la richesse de la Guinée qui part. Je voudrais vous dire de 1973 à aujourd’hui, il y a eu 500 millions de tonnes de bauxites qui ont été exportées à travers le monde.
Qu’est-ce que les Guinéens ont eu avec ça ? Je ne critique pas les sociétés minières parce que l’argent rentre quelque part (…) Mais cet argent on ne le voit pas. Alors il faut que ça change. »
Pour les législatives du 16 février 2020, est-ce que votre parti envisage de présenter des candidats à la députation ?
« Il y a actuellement des discussions au sein de mon parti. Ça fait deux mois, on en discute. On est dans un parti démocrate. Moi j’ai expliqué mon point de vue à plusieurs jeunes qui voulaient se présenter à la députation (…) On a chaudement discuté sur la question mais j’ai pu faire comprendre à certaines personnes qu’on ne va pas à des élections simplement pour être élu.
Quand on va à des élections, ni pour être député, ni pour être ministre et ni pour être président (…) Quand on va à des élections, on doit avoir la capacité de changer la vie des gens, c’est d’améliorer les conditions de vie des personnes que nous voulons administrer. Si on n’a pas les moyens de le faire parce que pour X raisons, le pouvoir est trop fort !
Pourquoi aller rentrer dans un gouvernement ? Ou pourquoi aller siéger à l’assemblée nationale si après vous ne pouvez pas faire modifier les lois ou s’opposer à leur modification ? Donc vaut mieux de les laisser faire et en ce moment vous ne serez pas comptable pour ce que ces gens auront entrepris. Participer à ce genre de mascarade, demain quand il y a des comptes à rendre, vous serez aussi comptable au même titre que les autres. Voilà ce que j’ai expliqué aux jeunes qui voulaient se présenter au sein de mon parti.
Je leur ai dit on va aux élections pour changer la Guinée, pour travailler, pour que les gens puissent avoir du travail (…) Pour que les gens puissent vivre dignement. Pour attirer aussi les investissements dans notre pays parce qu’on en a réellement besoin. On a besoin des entreprises aujourd’hui qui viennent s’installer mais qui viennent s’installer aussi de façon durable dans le pays. »
Le mandat des députés a expiré depuis mars 2019, quel regard portez-vous sur le bilan de nos parlementaires ?
« Pour moi la majorité des personnes qui siègent à l’assemblée nationale sont des béni-oui-oui (…) Ils sont des suiveurs qui n’ont pas travaillé pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Donc, dans cette assemblée nationale il n’y a pas de contre-pouvoir. Parce que même au sein d’un parti politique, il est important qu’à l’intérieur même du parti qu’il puisse y avoir des discussions. On ne peut pas toujours être d’accord avec le chef. Il faut qu’à l’intérieur des partis ou à l’intérieur de l’assemblée nationale, de la majorité présidentielle, qu’il y ait un vrai échange, qu’il y ait un vrai dialogue et qu’on discute réellement des problèmes de la Guinée. Ce n’est pas le cas.
Tous les gens qui sont là-bas, ils suivent aveuglement le président, sinon un Monsieur qui a plus de 80 ans, qui est fatigué (…) Comment on peut le laisser encore se présenter à des élections ? Je pense que le président veut calquer sur le modèle de Paul Biya (…) Sauf que la Guinée ce n’est pas le Cameroun et je pense que le président Paul Biya a plus travaillé que le président Alpha Condé. Puisque chez Paul Biya quand même, les gens arrivent à manger, ce qui n’est pas le cas chez nous. Quand on voit le déficit d’électricité qu’on a, on ne peut pas comparer la Guinée au Cameroun (…) C’est le jour et la nuit.
Je ne souhaite pas. Imaginons demain que le président meurt (…) Qu’est-ce qu’il va se passer en Guinée ? Il y a des petits malins qui vont faire exactement comme ce qui s’est passé au temps du général Conté (…) Ils ne vont pas annoncer la mort du président, ils vont attendre dix (10) jours, quinze (15) jours, le temps pour eux d’organiser les choses entre eux et après ils vont aller prendre le pouvoir et puis après ils vont mettre les gens devant le fait accompli.
Donc là, on va rentrer encore dans une zone de turbulence avec des coups d’État à la clef (…) Donc si le président aimait vraiment la Guinée, lui même il allait accepter de partir. Parce qu’on dit généralement quand on est vieux on est sage. On parle toujours de la sagesse africaine. Mais là, on a montré à la face du monde que les vieux chez nous ne sont pas sages. Que les vieux chez nous sont des matérialistes. Que les vieux chez nous, ils aiment le pouvoir plus que leur peuple. »
La présidentielle de 2015 n’a pas marché pour vous. En dépit de tout, est-ce que vous avez l’intention de vous représenter en 2020, si l’élection a lieu bien entendu ?
« On va voir d’abord le contexte. Parce qu’avec le passage en force du président de la République qui n’est pas un homme de dialogue (…) Je ne pense pas qu’on puisse organiser les élections en 2020. Je pense que le pire pourrait arriver en Guinée. »
Selon vous, est-ce que l’opposition guinéenne joue réellement son rôle face au régime en place, eu égard tout ce qui se passe dans le pays ?
« Je m’inclus dedans. Parce que nous avons laissé les choses se faire. Dès le départ on n’aurait pas dû suivre. Les élections communales se sont mal passées et jusqu’à présent on n’a pas installé tous les conseillers communaux. N’ayant pas terminé déjà cette élection on ne devrait même pas parler de législatives ou du calendrier électoral.
La communauté internationale peut pousser à aller vers des élections (…) Mais il vaut mieux de bonnes élections que des mauvaises élections qui laissent le pays dans l’instabilité. Depuis dix (10) ans que le président Alpha Condé a été élu le pays vit dans l’instabilité. Les seules choses qui marchent c’est pour eux, c’est-à-dire l’extraction minière. Ça marche pour les compagnies minières, tant mieux pour elles ! Ça marche pour l’entourage du président de la République qui ont des camions tout ça, qui louent aux compagnies minières. Mais après le reste des populations voient qu’on les a expropriés de leurs terrains.
Les villageois qui vivaient de l’agriculture, aujourd’hui dorment à la belle étoile. Ce qu’ils (villageois) voient aujourd’hui c’est la pollution, c’est la qualité de l’air qui a changé pour eux, c’est l’assèchement des cours d’eaux, c’est le gibier qui a disparu, ce sont les forêts qui ont disparu. Et je tiens à vous dire qu’après l’indépendance de la Guinée, j’ai eu accès aux archives de la colonisation.
La région de Boké que vous voyez aujourd’hui avait des températures maximum, maximum de 27°. 1942 – 1958, Boké n’a jamais eu de températures supérieures à 27°. Aujourd’hui on a 47° à Boké, parce que rien n’a été fait pour préserver l’environnement. C’est bien de faire les choses, de vouloir développer la bauxite (…) Moi même je veux aller jusqu’à la fonderie d’aluminium, c’est ce que je souhaite pour la Guinée. Que la valeur ajoutée revienne aux Guinéens, qu’on puisse former des techniciens, qu’on puisse former des ingénieurs, qu’on puisse former des scientifiques.
Mais parallèlement à ça, je veux qu’on travaille aussi sur la qualité de l’air, je veux qu’on travaille sur la qualité de l’eau etc. Parce que l’eau va devenir un enjeu majeur dans la sous-région. Donc il faut qu’on économise cette eau et il faut qu’on voit avec les compagnies minières pour chaque tonne de bauxites extraites combien de décimètres cubes d’eaux elles vont utiliser ? Ça se fait partout, pourquoi pas chez nous ?
Nous, on a pas fait des infrastructures, ce qui fait qu’on n’a pas de vraies routes. Donc, tous les jours on est entrain de prendre de l’eau pour mettre sur les routes mais cette eau là, à un moment donné elle va tarir. Donc on a une responsabilité aussi vis-à-vis des générations futures. Après il y a les boues de la bauxite aussi qu’il faut traiter aujourd’hui, les boues rouges de cette bauxite sont déversées dans le Konkouré depuis le début de l’exploitation.
La population guinéenne, je pense, ne le sait pas. Et cette boue rouge qu’on jette, elle a de la valeur aujourd’hui. Parce qu’il y a des polluants, il y a des solvants qui vont donner des maladies mais aujourd’hui avec la technologie on peut transformer ces boues rouges en matériaux de construction. Ce sont des choses qui pourraient rapporter de l’argent. Voilà ce que je souhaite pour mon pays. Mais pour venir extraire comme ça. Il n’y a même pas de chemins de fer.
Le jour où il y aura plus de bauxites à Boké, les entreprises minières vont partir et puis elles ne laisseront rien sauf le désert à Boké. On pourra même plus cultiver là-bas. Le président, il est vieux, il s’en fout, demain si il meurt, ce n’est pas son problème (…) Mais nous qui sommes jeunes devons penser à nos petits-enfants. Travailler main dans la main avec les entreprises pour regarder les responsabilités sociales de ces entreprises minières. Et parce qu’elles ont aussi une responsabilité sociale. C’est bon aussi pour l’image de ces entreprises minières qu’elles puissent faire quelque chose pour les populations riveraines. Ces riverains doivent vivre décemment, sans pollution etc.»
Si vous étiez présidente de la République aujourd’hui, quel serait votre message à l’endroit de la population guinéenne ?
« C’est l’espoir et c’est le travail. C’est qu’on remette le peuple au travail et pour remettre le peuple au travail, il faut avoir des projets. L’équipe avec laquelle je travaille on a beaucoup de projets, des projets simples pour le développement de la Guinée.
La première des choses à faire, c’est de restaurer la justice dans notre pays. Que tous les étrangers qui viennent chez nous, se sentent en sécurité. Ne pensent pas qu’on va venir les escroquer etc. La deuxième chose, c’est d’assurer la sécurité alimentaire en organisant toutes les filières, en privilégiant une agriculture de type familial. Les 70 % des personnes qui vivent en milieu rural puissent vivre décemment de l’agriculture et de leur proposer aussi de nouveaux types de cultures qui leur permettent d’avoir accès au marché international.
Ensuite, c’est de mettre en place un vrai système éducatif, c’est de mettre un vrai système de santé et bien entendu c’est de construire ensemble la nation, à savoir des infrastructures sociales de bases accessibles à tout le monde. Parce que souvent en Afrique on parle de logements sociaux mais quand vous regardez le coût de la construction de ces logements, les chauffeurs, les employés de maisons ne pourront pas se faire loger, donc ils vont aller agrandir les bidonvilles.
Il faut aussi penser à ces personnes qui font des petits métiers et que celles-ci aussi puissent être logées décemment. Que les gens se sentent heureux dans leur pays et qu’on arrête le flux de migrations. Pour moi la Guinée est une terre promise si la Guinée est bien gérée et si les revenus du secteur minier sont redistribués de façon équitable dans les régions.
Pour que les régions puissent construire un certain nombre d’infrastructures dont notamment l’électricité, je pense aux énergies propres, je pense à l’énergie solaire, je pense aux éoliennes, bref une grille énergétique pour résoudre de façon définitive le problème d’électricité en Guinée. »
Le FNDC annonce des actions de grande envergure à partir de la semaine prochaine pour exprimer davantage sa désapprobation face à la volonté manifeste du président Condé à modifier la constitution. Qu’en pensez-vous ?
« Le FNDC, je pense qu’il est temps qu’on fasse bloc. Qu’on se lève maintenant pour combattre le régime d’Alpha Condé. Parce qu’il ne faut pas avoir peur des mots, il faut qu’on se lève comme des guerriers maintenant pour faire libérer notre pays. C’est inadmissible qu’une poignée de gens prenne en otage tout un pays, juste pour des intérêts égoïstes. »
Propos recueillis par Diawara Thierno Oumar / todiawara@guineerealite.info