Les femmes du FNDC étaient dans la rue ce jeudi 12 décembre 2019 pour exprimer une nouvelle fois, leur mécontentement face aux tueries lors des manifestations sociopolitiques en Guinée. La plupart vêtues de blanc avec des foulards rouges en scandant des slogans comme, « Stop aux tueries de nos enfants ! Plus jamais ça ! A bas les assassinats. »
Dans la foulée, la présidente des femmes du bureau politique national de l’UFDG et membre du FNDC, Hadja Fatoumata Binta Diallo a bien voulu se prêter à nos questions: « On est là pour exiger encore que les forces de sécurité de notre pays arrêtent de tuer nos enfants, nos frères, nos époux lors des manifestations de rues. Vous n’êtes pas sans savoir que lors des funérailles des huit (8) jeunes le vendredi dernier, après l’enterrement les forces de l’ordre sont rentrées dans les quartiers pour tirer sur une dizaine d’enfants, malheureusement un a succombé de ses blessures. Donc en tant que mère, en tant que femme de ce pays nous ne pouvons pas nous asseoir, c’est pour ça que nous nous sommes retrouvées aujourd’hui pour exiger encore l’arrêt de ces tueries et justice pour ceux qui ont déjà été tués parce que on est aujourd’hui à 127 morts depuis 2010 jusqu’aujourd’hui une seule enquête n’a été ouverte pour traduire les criminels à la justice et les punir conformément à la loi. Nous ne pouvons pas accepter cela, c’est nous les femmes du pays, c’est nous qui donnons la vie, nous ne pouvons pas rester passives devant ce crime qui peut être qualifié comme étant un crime contre l’humanité parce que c’est la jeunesse de ce pays qu’on est entrain de massacrer, c’est l’avenir de ce pays qu’on est entrain de massacrer, donc nous ne pouvons pas rester les bras croisés », a-t-elle déclaré.
Les femmes du Front National pour la Défense de la Constitution s’engagent à poursuivre ces manifestations jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. C’est du moins ce que nous a laissés entendre Hadja Fatoumata Binta Diallo: « Même si nous sommes que deux femmes nous allons exprimer notre mécontentement pour que les autorités comprennent que leur rôle ce n’est pas de tuer les enfants. Malheureusement, elles refusent de nous entendre mais même si c’est une seule femme nous allons continuer le combat jusqu’à la satisfaction de nos revendications. On est sûres que ça va s’arrêter un jour même si on ne nous entend pas en Guinée mais à l’international nous commençons à avoir de l’aide », a lancé l’honorable Hadja Fatoumata Binta Diallo.
Pour finir, la présidente des femmes du bureau politique national du parti de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) exhorte ses camarades à ne pas se décourager et que la lutte doit continuer: « Le défi à relever est grand, il ne faudrait pas qu’on recule, il faudrait qu’on continue à nous rassembler, à nous tenir pour que nous puissions amener ces gens à cesser les tueries lors des manifestations pacifiques », a-t-elle conclu.
Madeleine Kotus / madeleinekotus@guineerealite.info