Au lendemain des manifestations du 14 octobre courant, soldé par la mort de plusieurs opposants au projet de nouvelle constitution, le chef d’État-major des armées avait plutôt dénoncé le saccage des PA sur le long de la route Le prince. Dans un communiqué, le général Namory Traoré s’est attaqué aux auteurs de ces pillages en leur mettant en garde.
A la lecture du communiqué de l’État-major général des armées, maître Mohamed Traoré, avocat à la Cour, estime que ces PA sont plus importants pour les autorités guinéennes plus que les citoyens « lâchement » tués alors qu’ils exprimaient leur opposition au projet de 3ème mandat, étant leur droit: « C’est pourquoi, la priorité n’est pas la recherche des présumés responsables des morts enregistrés dans les quartiers mais de ceux qui ont pillé et incendié les PA. Ces PA ont plus de valeur que les personnes tuées au cours des manifestations entamées le 14 octobre. Cela se comprend d’ailleurs puisqu’ils (les PA) font partie du dispositif d’intimidation des citoyens. C’est pourquoi leur réinstallation et l’arrestation de ceux qui les auraient pillés n’ont pas tardé. Pendant ce temps, les meurtriers peuvent continuer tranquillement leur sale besogne », a déploré maître Traoré.
Et puis l’avocat a rappelé le droit que la constitution confère aux citoyens: « Le pouvoir ne doit pas oublier cependant que la Constitution donne au peuple le droit de résister à l’oppression. Opprimer, c’est soumette à une autorité répressive. Et la Constitution n’importe même pas la manière par laquelle le peuple peut résister. l’État doit donc faire beaucoup attention aux actes qu’il pose », a-t-il lancé.
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