A l’instar de ses prédécesseurs, le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) a été reçu ce mercredi 25 septembre 2019 par le PM Ibrahima Kassory Fofana dans le cadre des consultations nationales consécutives à l’élaboration d’une nouvelle constitution. Bah Oury, puisque c’est de lui, qu’il s’agit, a exprimé son opposition à tout projet de nouvelle constitution qui, selon lui, serait « Contre-productif pour nos intérêts nationaux d’aller dans le sens d’une modification ou d’un changement constitutionnel », a indiqué le nouveau patron de l’UDD.
L’ancien ministre de la réconciliation nationale a évoqué des raisons géostratégiques en soutenant que : « L’espace CEDEAO n’est pas favorable, nos partenaires stratégiques également, la France, l’union Européenne et les États-Unis ne sont pas favorables. La charte africaine pour la démocratie des élections et la gouvernance, en son article 24 est très explicite : il considère comme changement anticonstitutionnel, tout amendement ou révision constitutionnelle ou changement constitutionnel qui porterait atteinte à l’alternance démocratique », a-t-il rappelé.
Le leader de l’Union pour la Démocratie et le Développement n’a pas caché sa déception face à l’initiative de l’ancien opposant historique et de surcroit, ancien président en exercice de l’Union africaine : « Je ne peux pas penser que le Président Alpha Condé, qui a été de manière brillante un des porte-paroles de l’union africaine, puisse être en porte-à-faux par rapport à la charte fondatrice de cette union qu’il chérit de tout son cœur », a regretté Bah Oury avant de prodiguer de sages conseils au Président Condé en ces termes : « Nous souhaitons que le président aille dans le sens de permettre à la Guinée d’avoir une alternance démocratique apaisée, réconciliatrice, qui permettrait à la Guinée d’être sur les rails de la démocratie et s’il en est ainsi la Guinée et l’Afrique lui seront intimement reconnaissantes », a conclu Bah Oury.
Madiba Kaba / madibak@guineerealite.info