Le porte-parole du FNDC-USA sur le sit-in de Washington: « Nous allons rendre la vie impossible à Monsieur Alpha Condé »

Les militants du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC-USA) ont organisé hier mercredi un sit-in devant l’hôtel du président Condé en séjour de travail à Washington DC, via le département d’Etat américain. En dépit de la « faible affluence » dénoncée par certains observateurs, les organisateurs, eux, se réjouissent de la mobilisation et crient à la victoire. Dans un entretien téléphonique accordé à notre rédaction, le porte-parole du FNDC-New York, Alpha Barry est largement revenu sur le déroulement de leur sit-in.

Lisez plutôt cet entretien !

Selon certains observateurs, l’affluence n’était pas remarquable, qu’en pensez-vous ?

« Ceux qui disent que l’affluence n’était pas remarquable sont des gens animés de mauvaise foi. Ce qui reste clair, c’est que la journée de mercredi à Washington a été marquée par une forte mobilisation des militants du FNDC-USA. Donc, les ressortissants Guinéens sont venus de partout à travers les États-Unis pour exprimer leur désaccord par rapport au projet suicidaire de Monsieur Alpha Condé. »

Parlant toujours de la mobilisation, est-ce qu’on peut avoir une idée du nombre de personnes qui ont répondu à l’appel ? 

« Difficile de donner un chiffre exact mais je pourrais vous dire, seulement pour l’Etat de New-York, il y a eu plus de 250 personnes qui ont ralliées Washington DC ce mercredi et sans compter ceux qui sont venus des autres Etats, comme New-Jersey, Philadelphia, Maryland, Virginia et ceux qu’on a trouvé sur place à DC. Je ne pourrais pas citer tous, la mobilisation était de taille. »

Quel a été le message véhiculé au cours de votre sit-in devant le département d’Etat américain ?

« Nous avons dénoncé le coup D’État constitutionnel en préparation en République de Guinée en présence de Monsieur Alpha Condé lui-même ainsi que certaines autorités américaines, auxquelles nous avons remis un mémorandum. Ces autorités nous ont rassurés qu’elles vont transmettre à qui de droit. Et par la même occasion, nous avons attiré l’attention de toutes les personnalités qui avaient un programme ce mercredi du côté du département d’État sur la situation que traverse notre pays aujourd’hui.

Donc à travers notre meeting, toutes ces personnes qui étaient là, se sont rendues compte de la présence d’un criminel dans l’enceinte du département d’État américain, un monsieur qui a promis au peuple de respecter et de faire respecter la constitution qui lui a permis d’être président de la République. Mais aujourd’hui il a montré de façon officielle qu’il est prêt à tuer tout le peuple de Guinée malgré qu’il en a tué plus de 103 personnes, des jeunes qui ont été enterrés sans jugement, sans procès, sans enquête et sans oublier que beaucoup de citoyens Guinéens ont été déguerpis parce que leurs maisons ont été détruites au vu et au su de toute la communauté nationale et internationale.

Ces citoyens ont été faits comme réfugiés dans leur propre pays par le président de la République qui a pour mission de sécuriser la vie des citoyens et de leurs biens. Un monsieur qui n’arrive pas à faire la différence entre un amendement et une constitution. Il se permet même de dire dans les médias que les États-Unis ont modifié leur constitution 27 fois. C’est une honte, c’est une humiliation non seulement pour les citoyens Guinéens mais aussi pour tous les africains à travers le monde. »

Votre sit-in tenu devant le département D’État américain s’est-il élargi ou seulement là-bas vous vous êtes limités ?

« Après le département D’État, nous nous sommes rendus à l’hôtel du président Condé où des agents de la police américaine se sont interposés entre nous les militants du FNDC et certains apatrides qui sont payés par Monsieur Alpha Condé. Malgré tout, nous avons exprimé là aussi notre mécontentement devant les occupants de cet hôtel. Vous savez aux Etats-Unis comme partout dans le monde les hôtels sont remplis de clients, auxquels on a expliqué le motif de notre présence devant leur hôtel. A leur tour, ces gens là nous ont exprimés leur solidarité en nous encourageant dans notre combat. C’est pour vous dire que tous les américains et les étrangers qui étaient à l’hôtel sont devenus des sympathisants du FNDC. »

Et quelle a été la réaction du président qui, selon vous, était à l’hôtel en ce moment ?

« Le président est sorti de l’hôtel, dès qu’il nous a vus, il a trébuché, je ne sais pas s’il était fatigué ou je ne sais quoi…peut-être c’est l’humiliation parce qu’il y avait beaucoup de monde devant l’hôtel. Mais ce qui reste clair, nous,  notre objectif est atteint. Puisque nous avons fait comprendre à Monsieur Alpha Condé qu’on est opposés au 3ème mandat, pas de referendum et on est prêts pour aucune consultation. Donc le Front National pour la défense de la Constitution (FNDC), en aucun cas, on ne peut se permettre de participer aux consultations sur le coup d’État constitutionnel en préparation dans le pays. Nous sommes catégoriques là-dessus, on est opposés. »

Monsieur Barry, quelle serait la suite de vos actions ?

« Vous n’êtes pas sans savoir que bientôt c’est la 74ème assemblée générale des Nations Unies qui se tient chaque année au siège de l’ONU à New York. C’est dire que Monsieur Alpha Condé sera présent à ce rendez-vous et bien avant cela, il doit prendre part à un forum économique ici. Nous allons mobiliser tous les militants du FNDC à travers les États-Unis pour venir manifester ce jour là aussi. Donc nous sommes partout pour rendre la vie impossible à Monsieur Alpha Condé sur le territoire américain. C’est cela notre programme. »

Entretien réalisé par Thierno Oumar Diawara / todiawara@guineerealite.info

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