A l’occasion des examens nationaux, l’Association Scolaire et Estudiantine de Guinée avait déployé deux cent points focaux sur le terrain. Ces observateurs avaient pour mission principale de constater toutes les anomalies durant le processus, notamment dans la zone spéciale de Conakry.
Dans un rapport rendu public mercredi 11 septembre 2019 à la faveur d’une conférence de presse, l’ONG n’a pas manqué de déplorer le déroulement des examens nationaux d’une manière générale. Le rapport indique que les candidats de l’ensemble des cinq communes ont baigné dans une fraude généralisée.
Dans sa communication, Kabinet Keita président de l’Association Scolaire et Estudiantine de Guinée a déclaré que ce rapport constitue une alerte pour les autorités en vue de crédibiliser le système éducatif: « Ce processus a été émaillé de fraudes, de tricheries, de corruption. Nous avons eu des informations que dans les centres de correction qu’il y aurait des gens qui négocieraient les sujets, c’est très grave« , a-t-il déploré avant de prodiguer de sages conseils aux candidats: « Nous pensons que les élèves doivent travailler sérieusement pour aboutir à des bons résultats ».
Pour Kabinet Keita, si le BEPC a enregistré de réels progrès cette année comparativement aux années antérieures, c’est parce que les centres d’examens ont été négociés: « Au BEPC, les résultats sont plus élevés par rapport aux trois dernières années. De 36,82% cette année, on est passés à 44,11%. Donc nous nous avons estimé que c’est parce que les centres d’examens ont été négociés et les surveillants ont été également négociés, par conséquent, les candidats ont fraudé avec la complicité de leurs encadreurs. Voilà pourquoi au BEPC les résultats ont été revus à la hausse. »
Le conférencier s’est également prononcé sur le dernier communiqué du MENA qui continue de faire l’objet de tous les commentaires sur les réseaux sociaux: « Je pense que la responsabilité incombe au service technique qui a la chance de rédiger ces genres de communiqué, notamment le bureau qui est chargé de la communication mais aussi le secrétariat général du MENA. Donc ils doivent désormais veiller à ce que les actes administratifs ne soient plus émaillés de fautes d’orthographe sinon les gens diront que nous étudiants ou élèves, sommes à l’image des autorités scolaires », a lancé Monsieur Keita.
Pour crédibiliser davantage le système éducatif guinéen, la lutte contre la fraude pendant les examens devrait être une préoccupation nationale, plaide le conférencier.
Madeleine Kotus / madeleinekotus@guineerealite.info