Depuis la déclaration lundi du Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana appelant l’ensemble des forces vives de la nation à des consultations consécutives à l’établissement d’une nouvelle constitution, des réactions se multiplient, notamment au sein de l’Opposition guinéenne.
C’est le cas de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et de l’Union des Forces Républicaines (UFR) qui ne sont pas favorables à ces consultations. Ils excluent toute idée de participation à une quelconque rencontre visant à tripatouiller la constitution.
Pour Souleymane Konaté membre du bureau politique de l’UFDG, son parti ne se sent pas concerner par ces consultations nationales: « A l’UFDG, on n’est pas concernés pour une simple raison qu’il n’y a pas de débat, il n’y a pas de concertation en ce qui concerne la violation des textes fondateurs de notre République. Pour nous ce discours s’inscrit dans la ligne droite de celui tenu par le président de la République la semaine dernière. Nous restons droit dans nos bottes, il n’y a pas matière à débattre sur des sujets qui violent la constitution du pays. Kassory Fofana n’a pas à consulter qui que ce soit par rapport à cette question, il n’a qu’à conseiller le professeur Alpha Condé que la loi l’autorise à faire deux mandats et il a fait ses deux mandats qu’il accepte de laisser les Guinéens tranquille pour qu’on puisse choisir un autre Guinéen qui puisse amener le pays vers l’épanouissement qu’on a toujours souhaité« , a déclaré Monsieur Konaté.
Même son de cloche chez l’Union des Forces Républicaines. L’UFR aussi estime que ces consultations sont une perte de temps. Ahmed Tidiane Sylla responsable de la communication du parti dirigé par Sidya Touré invite plutôt le gouvernement à organiser les élections législatives: « Nous ne nous sentons pas concernés par les soi-disant consultations ou dialogue parce que nous estimons qu’on a pas de temps à perdre avec des gens qui veulent violer la constitution. Nous demandons au gouvernement d’organiser les élections législatives. Aujourd’hui on ne peut pas faire de débat sur la constitution parce qu’accepter cela c’est comme si vous valider la question sur la nouvelle constitution. Il n’est pas question d’aller à un référendum, il n’est pas question de modifier la constitution, ce que nous demandons c’est d’organiser les élections à temps« , nous a confiés notre interlocuteur.
De son côté, le RPG-Arc-en-ciel, parti au pouvoir se félicite de l’idée de consultations nationales, estimant que le président Alpha Condé veut être à l’écoute de tous les Guinéens et que nul ne soit exclu du processus.
Madeleine Kotus / madeleinekotus@guineerealite.info