Les membres ou sociétaires de notre Ensemble instrumental national créé dans les années 60, ont désormais leur prise en charge sanitaire. En cas de maladie, le patient est automatiquement pris en charge. Ce n’est pas tout, ils perçoivent également, chacun un salaire mensuel dont le montant n’a pas été révélé. C’est du moins l’information rapportée par Jean Baptiste Williams, directeur national de la culture : « Au ministère de la culture et du patrimoine historique, les ensembles nationaux sont restés sous la tutelle. Je suis heureux de vous apprendre qu’il y a deux mois depuis que l’État s’est saisi du dossier et la bonne nouvelle est que la prise en charge de tous les artistes des ensembles nationaux est désormais assurée par le gouvernement et son également salariés », a déclaré Jean Baptiste William.
Selon cet ancien animateur culturel, des reformes ont été engagées dans ce secteur : « Du côté du BGDA (Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs), les lois on été promulguées. Si nous rentrons dans d’autres domaines du patrimoine historique, il y a eu l’adoption des lois sur le droit d’auteur et la renaissance Africaine et sur le patrimoine subaquatique », se félicite le directeur national de la culture.
Rappelons que sous la première République où la culture occupait une place centrale et faisait notre fierté à l’échelle internationale, les ensembles instrumental et artistique étaient pris en charge par l’État. Mais depuis l’avènement de la deuxième République, sous le général Lansana Conté, aucune formation artistique n’a bénéficié de soutien institutionnel.
Aujourd’hui, le Ministère de la Culture et du Patrimoine historique tente de donner de la place aux artistes en leur offrant une prise en charge sanitaire et un traitement salarial. Et si cette prise en charge devenait effective, les artistes des ensembles nationaux sortiraient de l’oubli dans lequel, ils se trouvaient jusqu’alors.
Madiba kaba / madiba.kaba@guineerealite.com