Le président du Conseil National des Organisations de Société Civile Guinéenne a bien voulu accorder un entretien à notre rédaction, au cours duquel Dansa Kourouma n’a pas caché sa colère face à ce qu’il qualifie de recul de la culture guinéenne sur la scène internationale, « Alors que le pays regorge d’énormes potentialités à faire découvrir », a-t-il dénoncé.
Entre textile guinéen, et recettes culinaires, cet activiste de la société civile guinéenne a des préférences, contrairement à d’autres qui préfèrent des produits importés. Sur la question, Dansa kourouma se dit attaché aux valeurs culturelles guinéennes, notamment le textile guinéen: « L’effort que je consens, c’est d’être africain, c’est-à-dire, africaniser mon habillement. Deuxième chose, je fais tout au quotidien pour rester au centre des problèmes guinéens. Ceci dit, je m’habille en guinéen, selon le potentiel qui existe au niveau national. Parce que le « Lépi » et le « Kendeli » ne sont pas pour le moment à la qualité souhaitée pour qu’on puisse les porter tous les jours. Mais malgré ça, je m’habille en guinéen une fois par semaine », nous a confié Dansa Kourouma qui a exprimé tout de même sa déception par rapport à l’affaissement de la culture guinéenne qui, jadis, était considérée comme le carrefour des autres cultures à travers le monde : « J’ai mal au cœur quand je vois comment la culture guinéenne a été reléguée au second plan. J’ai mal au cœur quand je vois nos artistes mourir de leur belle mort. J’ai mal au cœur quand les autorités guinéennes ne savent pas le poids de la culture dans le développement économique et social et même dans la stabilité politique. J’ai mal au cœur quand le griot du mandingue est transformé en un seul quémandeur et pourtant, c’est un régulateur de la société. J’ai mal au cœur parce que les autorités guinéennes ne réalisent pas l’importance de la culture. La culture n’est pas une priorité pour les dirigeants de ce pays. Je suis très déçu », s’est-t-il lâché.
Face à cette réalité sombre, docteur Dansa kourouma propose quelques pistes de solution afin de ramener la culture guinéenne à sa place d’antan dans le concert des nations: « D’abord, il faut faire les états généraux de la culture. Les états généraux, ça devient un terme qui revient le plus souvent. Mais, c’est important, ça permet de faire l’auto critique du secteur et de proposer des solutions. La culture est un problème d’expertise. Il y a le fonds d’assistance aux hommes de culture, qui a été initié par l’ancien ministre, siaka Barry, ce fonds doit être renforcé et consolidé pour que l’assurance maladie pour les hommes de la culture soit une réalité« , a-t-il proposé.
Dans le même ordre d’idée, l’activiste de la société civile guinéenne dira qu’ « En plus de la culture, on a besoin naturellement que le ministère de la culture soit séparé de celui des sports », a proposé le patron du CNOSC.
Madiba kaba / madiba.kaba@guineerealite.com