Ça fait du buzz sur les réseaux sociaux. L’affaire des 300.000 $ alimente les débats et suscite des commentaires à Conakry. Tenez ! Cet aveu du président de la république ne met-t-il pas à nu la gestion « catastrophique » de l’administration Condé ? « Il y a un homme d’affaires qui est venu et qui a fait des propositions mirobolantes, mais il fallait lui payer 300.000 $. Le gouverneur de la Banque Centrale m’a dit : « président, paye, paye ». J’ai pris de ma poche pour payer les 300.000 $. Depuis lors, le monsieur a disparu et on ne l’a plus revu », s’est confié le prof Alpha Condé en marge de la conférence diplomatique qui se tient actuellement dans la capitale Conakry.
De l’avis de plusieurs internautes, comment un président de la république peut se permettre de se faire arnaquer d’un tel montant alors qu’une telle démarche ne relève point de ses prérogatives et sachant bien que l’administration est décentralisée où chacun est donc appelé à jouer son rôle. En se basant sur les explications du président Condé retraçant sa mésaventure, une catégorie des internautes parle de corruption et estime que cette attitude du chef de l’Etat est intolérable et vise singulièrement à promouvoir davantage le phénomène de corruption.
Pour cet autre internaute, « Alpha Condé a encore montré ses limites dans la gestion de la chose publique. Sinon, quand un investisseur vient dans un pays, c’est son plein droit de rencontrer toutes les autorités compétentes y compris le président de la république mais celui-ci n’a pas à payer quoi que ce soit (pot-de-vin), si cet investissement ou projet est destiné exclusivement au peuple de Guinée », s’est-t-il lâché. Sur le même sujet, cet autre internaute a écrit ceci: « 3000 billets de 100 dollars américains sortis de poche de notre Koro national et remis à un parfait inconnu. Et on en rit comme si de rien n’était. Cela dans un pays où le Smig vaut environ 50 dollars ».
La Rédaction du groupe Sud Média Guinée