De par les temps qui courent, ils sont nombreux des hommes d’affaires ou des hauts cadres de l’administration guinéenne qui s’immiscent dans le fonctionnement de l’un des métiers les plus nobles au monde : LA PRESSE. Ainsi, à travers la plus précieuse des trouvailles du roi Crésus (argent), ces personnalités manient et manipulent à souhait, certains hommes de médias guinéens.
La conséquence directe et immédiate de cette ignoble pratique est la floraison des structures de communication. Les réseaux sociaux en témoignent largement. Des attaques et contre-attaques entre confrères envahissent les réseaux sociaux. Chacun s’évertuant à protéger ou à soigner l’image « souillée » de son mentor. Ternissant ainsi l’image de la presse dans son entièreté sans que la HAC (Haute Autorité de la Communication), censée rappeler ces pseudo-journalistes à l’ordre ne lève le petit doigt. A cette allure, si rien n’est fait d’ici peu, ce beau métier risque de voir sa crédibilité davantage durablement affectée.
Que de dérapages !
C’est un secret de polichinelle de dire qu’en Guinée, l’exercice du métier de journaliste se fait dans la plus grande chienlit: Toute personne peut créer un organe de presse et l’animer comme il le veut, sans aucune formation de base. Ces pseudos journalistes, au lieu d’informer versent plutôt dans la communication. Ce n’est pas tout : la méforme, fautes d’orthographes, mélange de genres, le non-respect de l’éthique et de la déontologie sont autant de dérapages constatés… Le crime est de trop. Et le plus irritant est de voir et entendre ces imposteurs se faire appeler « grands journalistes« . Mon œil !
Alors, vivement l’organisation des états généraux de la presse guinéenne.
Thierno Oumar Diawara, journaliste PDG du groupe Sud Média Guinée