Quand il y a grève, c’est tout le secteur éducatif qui en ressente l’effet et c’est aussi une occasion d’espérer que le département, c’est-à-dire le ministère de l’Éducation nationale, se remette en question. Une autre conséquence et de loin la plus importante, reste l’avenir des enfants dont les cours s’en trouveraient affectés. Cela, monsieur Diawara Mohamed Ansa, le reconnaît sans ambages. Mais pour cette énième menace du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, Slecg, d’aller en grève, le porte-parole du Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, -MENA en abrégé- se dit confus et surpris de la menace dudit syndicat de partir en grève. « Nous sommes très confus quant à cette déclaration de M. Soumah Aboubacar, secrétaire général du Slecg. Parce que le protocole d’accord pour nous est entrain d’être respecté. Il s’agit bien de l’assainissement du fichier de l’éducation. Cet assainissement a bien commencé à Conakry, nous ne savons pas pourquoi il y’a ce recul ou cette déclaration de M. Soumah de parler d’une quelconque nouvelle grève », a dénoncé le porte-parole du MENA.
Le SLECG menace d’aller en grève pour plusieurs raisons. La principale est le refus selon ses mots, du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de permettre l’assainissement du personnel enseignant relevant de son département.
« Toutes les grèves qu’il y’a eu. Il n’y a eu aucun enseignant du supérieur qui a grevé. Mieux, on n’a pas les mêmes salaires, on n’est pas traités de la même manière. Pour nous ce n’est pas en tout cas une situation de l’enseignement supérieur qui puisse freiner cet assainissement. Mais malheureusement, c’est ce que nous sommes entrain de constater. Ce n’est pas lié », a déploré Mohamed Ansa Diawara.
Pour exprimer son opposition et dénoncer l’immixtion du ministre de l’enseignement supérieur Abdoulaye Yéro Baldé, le Slecg menace de se faire entendre dès ce vendredi. À l’allure où vont les choses et, si rien n’est fait, ce syndicat risque de se joindre à la mobilisation socio-politique en cours…
Pour la Rédaction du groupe Sud Média Guinée (Ibrahima Djikiné)