Malgré la libération du journaliste Lansana Camara, le combat pour la liberté de la presse en Guinée doit être un combat de longue haleine et ce, dans l’harmonie de tous les hommes de médias. Les multiples arrestations et autres persécutions auxquelles certains journalistes sont confrontés dans l’exercice de leur métier, constituent un signal de musellement que le gouvernement essaye d’envoyer à la presse indépendante. Raison de plus, les journalistes guinéens doivent aplanir, s’il y en a, leurs points de divergence pour l’intérêt de la corporation. Car, avec l’unité, le métier à nous, se portera mieux, à la satisfaction du peuple pour lequel nous travaillons.
A partir donc de la libération du journaliste Lansana Camara, une victoire obtenue grâce à l’unité que nous avons fait montre depuis son incarcération, aucun autre journaliste ne doit se faire arrêter pour quelques raisons que ce soient sur le territoire national. Cela devrait être désormais inscrit dans les annales de l’histoire de la presse indépendante guinéenne. « Nous sommes forts, quand on est unis » ce dicton doit prévaloir dans tous les actes que nous posons dans l’exercice de notre noble métier.
Aucun développement ne saurait être possible sans une presse libre et indépendante. Alors la Guinée n’a-t-elle pas besoin d’une presse libre et indépendante pour son décollage économique ? Affirmatif ! La Guinée a besoin de journalistes professionnels et patriotes à la fois pour promouvoir la transparence dans la gestion des deniers publics à l’image des grandes Nations comme la France. Autrement dit, une presse responsable a un rôle de premier plan à jouer dans le développement de son pays. Et nous pouvons le faire.
Thierno Oumar Diawara, journaliste, PDG du groupe Sud Média Guinée