La marche de la colère de ce mardi 02 avril a été une réussite totale pour la presse guinéenne. Les messages lancés par les journalistes ont été entendus par les autorités concernées. En tout cas le Directeur de publication du site conakrylive.info a recouvré sa liberté juste après la démonstration de force des professionnels de media. Cela après un long séjour passé à la maison centrale de Conakry. A partir de là Lansana Camara a été aussitôt reçu en audience par la présidente de la haute autorité de la communication avant d’être parmi les siens à la maison commune des journalistes à Coléah.

Interrogé par rapport à cette libération, Sanou Kerfalla Cissé exprime un sentiment de satisfaction et de joie. « Ma réaction ne peut-être qu’un sentiment de satisfaction et de joie. Mais c’est pas pour autant dormir sur ses oreillers. Il est certes libéré mais c’est une liberté conditionnelle. Donc le combat continu, il faut qu’on se batte pour qu’il recouvre totalement sa liberté. Faut pas qu’en ça soit une liberté provisoire. Donc j’ai un message particulier d’abord aux membres du gouvernement, aux services de l’administration. C’est un journaliste et non un ennemi de la république. C’est quelqu’un qui fait son travail dans les règles de l’art. C’est vrai dans l’exercice de notre métier on peut fauter, la faute elle est humaine. La liberté de presse est totalement libéralisée en guinée à travers la loi L002 du 22 juin 2010, aucun journaliste n’a sa place dans une prison. La sanction en la matière elle est tout à fait pécuniaire. Donc nous condamnons la façon dont les choses se sont déroulées », a déclaré le président de l’union des radios et télévision libre de guinée (urtelgui).
Le journaliste de conakrylive.info a été incarcéré depuis le 25 mars dernier pour diffamation par voie de presse. Une plainte portée à cet effet, contre lui, par le ministre guinéen en charge des affaires étrangères.
Pour la Rédaction du groupe Sud Média Guinée (Ibrahima Djikiné)