« Eux qui auraient dû être la solution, ils n’étaient en rien. C’était plutôt eux le problème à la lumière de la vérité« . Cette citation de Thierno Monènembo s’avère juste sur certains juges guinéens. Car malgré la loi L002 sur la liberté de la presse qui supprime le volet prison concernant les délits de presse, le Directeur de publication du site conakrylive.info a passé la nuit du mardi, privé de sa liberté. Chose que déplore Talibé Barry membre de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI). « Nous sommes dans une dérive totale par rapport au respect de la loi sacrosainte, la loi L002 qui régie la liberté de la presse en guinée. Cette loi elle est claire, elle est sans équivoque. Aucun journaliste ne doit aller en prison, aucun journaliste ne doit être placé en garde à vue, placé sous mandat de dépôt à plus forte raison écroué à la maison centrale. Selon ce qu’on a appris à la maison centrale on l’accuse de diffamation par voix de presse. Tous ces faits liés donc au délit de presse sont dépénalisés aujourd’hui », a dénoncé Talibé Barry.
Lansana Camara a été placé sous mandat de dépôt dans une affaire de diffamation qui l’oppose au ministère des affaires étrangères selon nos informations. Une nouvelle qui abasourdit le monde médiatique. « Il est inacceptable que l’on traite un journaliste comme on n’a traité Lansana Camara. Puisqu’il a été auditionné à la DPJ, présenté à un juge et aussitôt placé sous mandat de dépôt parce qu’il aurait diffamé qui d’ailleurs. Parce que dans cet article que j’ai lu, il parle de façon générale du ministère des affaires étrangères pas du ministre en personne. Aucun nom dedans », a indiqué ce membre de l’urtelgui, l’air plutôt tendu. Depuis son emprisonnement mardi, beaucoup de voix se sont levées pour dénoncer une entorse à la liberté de la presse et de la démocratie en guinée.

Pour la Rédaction du groupe Sud Média Guinée(Ibrahima Djikiné)